"Le parc national, c'est le grand jardin du Français et c'est aussi votre héritage personnel. Acceptez consciemment, de bon cœur, ses disciplines et gardez-le vous-mêmes contre le vandalisme et l'ignorance".
Vous pouvez accéder au refuge en voiture
Un peu d'histoire: Les années 60, la création du refuge, avant le Parc National de la Vanoise
"En 1960 Serge et Catherine Mino, hôteliers à Champagny-en-Vanoise acquièrent une petite étable de montagne dans un hameau en ruine. Ils entreprennent de gros travaux pour aménager une ancienne étable et décident de se retirer dans ce village perdu après les saisons d'hiver au village. Mais c'était sans compter sur leur réputation car très vite les gens du pays leur rendent visite, et Serge et Catherine reprennent leurs habitudes en leur offrant l'hospitalité. Cela attise la curiosité des touristes qui se joignent aux tablées. Les randonneurs désireux de faire une halte dans le hameau s'habituent à l'endroit. En 1963 ils décidèrent d’ouvrir officiellement un débit de boisson offrant couchage et restauration. Le Refuge du Laisonnay, premier refuge privé du parc national de la Vanoise, était né. Pendant des années suivant la disparition de Serge, Catherine va mener seule l'établissement."
Les années 90 et le développement de la montagne l'été.
"Après le décès de Catherine en 1986, c’est son fils Jean Mino qui reprend l’activité. Passionné de montagne et de gastronomie, guide du patrimoine de la Savoie et conférencier intarissable sur l'histoire de la Savoie, il est très engagé avec son épouse Madeleine dans le développement de la station de Champagny.
Ainsi, il est à l’initiative de la création du Refuge de la Glière et de nombreux évènements qui sont toujours présents à Champagny (mise en valeur de l’Eglise Saint Sigismond, Salon des peintres et de la création...).
Jean décide de remettre en état le refuge pour pouvoir à son tour accueillir les randonneurs et les amateurs de bonne cuisine. Il y parvient en 1992 après d'importants travaux de mise en conformité.
L'authenticité et l’originalité du bâtiment sont préservés, mais le Refuge du Laisonnay est désormais un gîte confortable qui offre une table réputée. Malheureusement, Jean décédera subitement en 1996."
Les années 2000 et l'ouverture vers la vallée.
"Conscients de la nécessité de perpétuer la tradition, ce sont sa femme, son frère, ses enfants et petits enfants qui décidèrent de ne pas abandonner l’activité. Il a fallu ouvrir en début de saison 1996, et tous se sont mobilisées autour de Françoise, fille de Jean Mino, pour que le refuge reste le lieu de rencontre et d’échanges pour tous les passionnés de montagne.
Ces années là ont vu le refuge se transformer peu à peu en une table réputée, isolée mais accesssible en voiture, un lieu où l'on monte pour déjeuner et faire "un tour pour voir les marmottes" plus qu'un refuge de montagne fréquenté par les randonneurs itinérants. Le restaurant ouvre le soir pour les clients venus de la vallée, la cuisine est travaillée à base de produits frais et souvent locaux.
Au Laisonnay le randonneur cotoie le client de la vallée, le touriste rencontre le local, les animations sont nombreuses et l'endroit se prête parfaitement aux évènements culiniares ou culturels, avec des sorties botanique, des soirées astronomiques, des concerts en plein air ou des lectures au coin du feu... On y vient pour déguster les vraies spécialités savoyardes traditionnelles et les produits du terroir en toute simplicité et convivialité.
Françoise et Jean-Max Deschamps tiennent l'établissement et modernisent les batiments en conservant toujours cette ambiance unique.
C'est également à cette période due fût tentée une ultime fois l'ouverture en hiver, avant d'être interdit à cause des problèmes d'accès aux services de secours"
Aujourd'hui, la poursuite sur le même cap.
"Il semble loin le temps jadis, lorsque mes arrière-grands-parents tenaient la cuisine. A l'époque, les convives se voyaient proposer ce qu'il y avait sur le fourneau. Puis au fil des années il a fallu offrir plus, puis encore plus, puis toujours plus, pour satisfaire les exigences d'une clientèle venue de la vallée. Cela nous a permis de développer une belle carte de cuisine maison et locale dans ce bout d'auberge de fond de vallée.
Malheureusement nous avons dû faire face à une dure réalité : Les progrès techniques qui permettent à n'importe quel restaurant de travailler correctement ne sont pas arrivés jusqu'au Laisonnay. Les installations ont certes été régulièrement améliorées pour suivre l'évolution des normes, mais l'essentiel n'a pas suivi:
Ni électricité, ni eau courante, ni aucun moyen de communication. Difficile dans ces conditions en 2020 de tenir une carte composée de produits frais et préparés maison. Avec une activité en dents de scie, une météo qui fait passer la fréquentation de 5 à 150 et inversement, nous avons dû faire des choix.
Ce qui était possible il y a encore quelques années est aujourd'hui intenable.
Il a fallu se résoudre à réduire les préparations minute. Celà nous a permis de contenir nos tarifs et de ne pas transformer notre beau refuge de montagne en une table onéreuse.
Aujourd'hui toujours tenu en famille depuis 4 générations, le Refuge du Laisonnay se veut ouvert à tous, en toute simplicité, et offre un dortoir confortable, des commodités qui ont été constamment améliorées au fil des ans, une table qui contentera le plus grand nombre pour déjeuner et un service du soir plus confidentiel.
Ainsi depuis plus de 60 ans l'essentiel reste intact !